SIP: Drug harm reduction

INSITE ET LA POLITIQUE DE RÉDUCTION DES MÉFAITS DE VANCOUVER

Les politiques de réduction des méfaits des drogues déploient des services et des interventions de manière à réduire les effets négatifs de l'usage de drogue sans que les individus concernés aient à cesser leur consommation. Des recherches conduites en Australie, dans les Pays-Bas, en Allemagne et en Suisse ont montré que les politiques de réduction des méfaits entraînent une diminution de la consommation des drogues illicites et ont des effets positifs sur la santé publique

[1]

Urban Health Research Initiative of the British Columbia Centre for Excellence in HIV/AIDS. 2009. Findings from the evaluation of Vancouver's Pilot Medically Supervised Safer Injection Facility — Insite. Available via: http://uhri.cfenet.ubc.ca/images/Documents/insite_report-eng.pdf. Includes summaries of 30 peer-reviewed studies of Insite's effects on its clients and the community.

En 2003, les autorités sanitaires de Vancouver ont ouvert le premier centre d'injection médicalement supervisée de l'Amérique du Nord dans un effort de réduction des méfaits

[2]

Wood E, Kerr T, Monaner JS, et al. 2004. Rationale for evaluating North America's first medically supervised safe-injecting facility. Lancet Infectious Disease 4: 301-306.

. L'établissement du centre Insite (de même que l'exception légale qui a permis son ouverture) a été approuvé parce qu'il répondait à une urgence médicale : les taux d'infection au VIH chez les utilisateurs et utilisatrices de drogues injectées s'approchaient de 30 % et les surdoses mortelles atteignaient des niveaux épidémiques

[3]

Milloy M-JS, Kerr T, Mathias R, et al. 2008. Non-fatal overdose among a cohort of active injection drug users recruited from a supervised injection facility. American Journal of Drug and Alcohol Abuse 34: 499-509.

. Les études de faisabilité conduites à Vancouver suggéraient que l'établissement d'un centre d'injection supervisée pourrait réduire la consommation de drogue, la mortalité par surdose et le désordre public

[4]

Wood E, Kerr T, Spittal PM, et al. 2003. The potential public health and community impacts of safer injecting facilities: evidence from a cohort of injection drug users. J Acquir Immune Defic Syndr 32: 2-8; Kerr T, Wood E, Small D, et al. 2003. Potential use of safer injecting facilities among injection drug users in Vancouver's Downtown Eastside. CMAJ 169: 759-763.

Depuis son ouverture, plus de 30 études révisées par les pairs ont documenté les bienfaits pour le public du centre Insite et des autres mesures de réduction des méfaits telles que l'échange de seringues. Ces bienfaits incluent une réduction de 35 % de la mortalité par surdose dans le quartier Downtown Eastside de Vancouver

[5]

Marshall BDL, Milloy MJ, Wood E, Montaner JSG, Kerr T. 2011. Reduction in overdose mortality after the opening of North America's first medically supervised safer injecting facility: A retrospective population-based study. Lancet. DOI: 10.1016/S0140-6736(10)62353-7.

, une diminution des comportements à risque de transmission du VIH, comme le partage de seringues, une réduction des cas de transmission du VIH, et un nombre moins élevé de cas d'injection en public

[1]

. Le centre Insite a aussi permis d'autres effets positifs dont un accroissement de la participation à des traitements de la dépendance

[1]

. Les nombreuses études ont failli à trouver des retombées négatives du centre et de ses clients sur la communauté environnante

[1]